Environnement culturel

La pudeur exerce une influence très importante sur la relation de soins. Le médecin qui souhaite soigner correctement une personne se doit de respecter l'intimité de celle-ci. Pour que le consentement libre et éclairé d'un patient soit obtenu, il faut qu'il soit placé dans une situation où il est à même de recevoir l'information, de la comprendre, de l'analyser, de poser les questions qu'il souhaite, etc. Or, cette capacité de réflexion peut être perturbée par des éléments extérieurs. Le comportement du soignant est l'un des facteurs qui peut troubler le malade.

Cette intrusion nécessaire du soignant dans la sphère d'intimité du patient est parfois particulièrement importante selon les examens pratiqués : à première vue, il est difficile de respecter la pudeur d'une femme lors d'un examen gynécologique, ou celle d'un homme lors d'un toucher rectal.

Même un examen médical peu invasif peut se révéler délicat au regard de la réticence légitime que peut avoir une personne à se déshabiller face à son médecin. Il faut donc constamment avoir à l'esprit la nécessite de respecter la pudeur du patient.

Cette question du respect de la pudeur est délicate, mais l'identité de culture entre le soignant et le soigné peut facilement permettre de résoudre les difficultés.

En revanche, des conflits culturels peuvent exister. La dimension sociale et culturelle du soignant doit être connue par le soigné pour que la relation médicale se déroule de la meilleure des manières. La femme qui pratique une religion donnée, l'homme qui vient d'un pays aux coutumes différentes, ont également droit à l'attention du personnel médical et paramédical. Le piège à éviter est alors de baisser les bras, de nier la particularité culturelle.