-->
Le médecin doit formuler ses prescriptions avec toute la clarté indispensable, veiller à leur compréhension par le patient et son entourage et s'efforcer d'en obtenir la bonne exécution.
Le mĂ©decin doit Ă la personne qu'il examine, qu'il soigne ou qu'il conseille une information loyale, claire et appropriĂ©e sur son Ă©tat, les investigations et les soins qu'il lui propose. Tout au long de la maladie, il tient compte de la personnalitĂ© du patient dans ses explications et veille Ă leur comprĂ©hension. Toutefois, sous rĂ©serve des dispositions de l'article L.1111-7, dans l'intĂ©rĂȘt du malade et pour des raisons lĂ©gitimes que le praticien apprĂ©cie en conscience, un malade peut ĂȘtre tenu dans l'ignorance d'un diagnostic ou d'un pronostic graves, sauf dans les cas oĂč l'affection dont il est atteint expose les tiers Ă un risque de contamination.
Un pronostic fatal ne doit ĂȘtre rĂ©vĂ©lĂ© qu'avec circonspection, mais les proches doivent en ĂȘtre prĂ©venus, sauf exception ou si le malade a prĂ©alablement interdit cette rĂ©vĂ©lation ou dĂ©signĂ© les tiers auxquels elle doit ĂȘtre faite.
Le consentement de la personne examinĂ©e ou soignĂ©e doit ĂȘtre recherchĂ© dans tous les cas.
Lorsque le malade, en état d'exprimer sa volonté, refuse les investigations ou le traitement proposés, le médecin doit respecter ce refus aprÚs avoir informé le malade de ses conséquences.
Si le malade est hors d'état d'exprimer sa volonté, le médecin ne peut intervenir sans que ses proches aient été prévenus et informés, sauf urgence ou impossibilité.
Les obligations du médecin à l'égard du patient lorsque celui-ci est un mineur ou un majeur protégé sont définies à l'article 42.
Aucune intervention mutilante ne peut ĂȘtre pratiquĂ©e sans motif mĂ©dical trĂšs sĂ©rieux et, sauf urgence ou impossibilitĂ©, sans information de l'intĂ©ressĂ© et sans son consentement.
Un médecin appelé à donner des soins à un mineur ou à un majeur protégé doit s'efforcer de prévenir ses parents ou son représentant légal et d'obtenir leur consentement.
En cas d'urgence, mĂȘme si ceux-ci ne peuvent ĂȘtre joints, le mĂ©decin doit donner les soins nĂ©cessaires. Si l'avis de l'intĂ©ressĂ© peut ĂȘtre recueilli, le mĂ©decin doit en tenir compte dans toute la mesure du possible.
Lorsque la loi prĂ©voit qu'un patient peut avoir accĂšs Ă son dossier par l'intermĂ©diaire d'un mĂ©decin, celui-ci doit remplir cette mission d'intermĂ©diaire en tenant compte des seuls intĂ©rĂȘts du patient et se rĂ©cuser si les siens sont en jeu.
Lorsque plusieurs médecins collaborent à l'examen ou au traitement d'un malade, ils doivent se tenir mutuellement informés ; chacun des praticiens assume ses responsabilités personnelles et veille à l'information du malade.
Chacun des mĂ©decins peut librement refuser de prĂȘter son concours, ou le retirer, Ă condition de ne pas nuire au malade et d'en avertir ses confrĂšres.
>> Texte intégral à télécharger dans « Les incontournables » (en .pdf)